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Piana
Près d'Ajaccio
Autorail Soulé et voiture pilote Renault, Calvi
Attelage d'un Autorail Renault avec sa voiture pilote, Calvi
Le dépôt de Bastia
Autorail AMG 800 à Corte
AMG à Corte
AMG, Corte
Croisement de deux AMG à Corte
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia, détail du Bogie d'un AMG
Le dépôt de Bastia, rames Soulé
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
ABH Renault 204
ABH Renault
ABH Renault au dépôt de Bastia
ABH Renault
ABH Renault et rame Soulé
ABH Renault
ABH Renault
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Autorail X 2000
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le tracteur n° 114 « la bête de Calvi » à Bastia
Le dépôt de Bastia
Remorque Billard, dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
ABH Renault
Le dépôt de Bastia
Le dépôt de Bastia
BB n° 404 CFD
Pontevecchia
Côte ouest
Cabine de conduite d'une rame Soulé
Pontevecchia
Pontevecchia
Croisement à Pontevecchia
Pontevecchia
Pontevecchia
Rame Soulé
Croisements à Pontevecchia
Bastia-Ajaccio, Ajaccio-Bastia, Pontevecchia-Calvi
Histoire de générations
Hyper-activité
AMG
Arrière pays de Calvi
Rame Renault, Calvi
Calvi, la citadelle
Rame Renault
Dans le maquis
Rame Renault Calvi
Rame Renault, Calvi
Voiture-pilote Billard / Carde n° 113 et l'autorail Renault ABH 8 X 206.
Voiture-pilote Billard
La baie de Calvi
Voiture-pilote Billard
Moteur Poyaud du Renault ABH
Baie de Calvi, juin 2013
ABH Renault
Départ de Calvi d'un ferry CF
Voiture-pilote Billard
Près d'Ajaccio
Chemins de Fer Corses
Chemins de Fer Corses
La ligne centrale relie Bastia en Haute-Corse à Ajaccio en Corse du Sud distantes de 158 km par voie ferrée. Elle s’inscrit dans un axe Nord-Est / Sud-ouest, et passe par Vizzavona et Corte.
Une ligne de 74 km s’y connecte à Ponte-Leccia, et traverse la Balagne pour rejoindre Calvi via Île Rousse.
Les deux lignes desservent 16 gares et 49 haltes et comptent au total 1592 ouvrages d’art dont 59 viaducs et 57 tunnels. Elles sont dédiées à la circulation de trains de voyageurs exclusivement.
Les CFC étaient une société publique de droit privé qui employait le personnel et détenait la majeure partie du matériel roulant, mais qui n'exploitait pas directement le réseau corse.
L'exploitation était assurée, au cours de l'histoire, par trois compagnies privées et le service des Ponts et Chaussées, avant d'être confiée à la SNCF début 1983. L'infrastructure ferroviaire était la propriété directe de l'État jusqu'au 22 janvier 2002 et appartient depuis à la Collectivité territoriale de Corse (CTC), qui est par ailleurs l'autorité organisatrice de transport depuis le 13 mai 1991.
Au 1er janvier 2012, la SNCF n'assure plus le service commercial du réseau, la collectivité territoriale ayant choisi de confier l'exploitation à une société d'économie mixte (SEM) constituée à cet effet. La société nationale garde cependant un rôle de conseil dans cette structure.
Le tracé et le profil en long des 2 lignes est assez tourmenté en raison du relief de l'île, exception faite de la section de plaine entre Bastia et Casamozza, où les rames sont autorisées de rouler à 100 km/h par intermittence. La ligne centrale compte trente-deux tunnels et cinquante-et-un ponts et viaducs.
Le tunnel le plus long (avec 3 916 mètres) se situe sous le col de Vizzavona, à 900 mètres d'altitude. L'ouvrage le plus remarquable est le « pont du Vecchio », pont-viaduc métallique dont la construction du tablier fut exécutée par la société Eiffel, long de 170 mètres et dominant la rivière d'une hauteur de 84 mètres. À sa suite, sur une dizaine de kilomètres, la ligne décrit une succession de deux boucles de part et autre de la gare de Vivario : trois kilomètres après le pont du Vecchio, elle retourne en sens inverse et passe une deuxième fois à quelques centaines de mètres près du viaduc. Les déclivités maximales de la ligne sont de 15 à 20 ‰, sauf sur la section la plus difficile entre Corte et Vivario, où la déclivité maximale est de 30 ‰. Le rayon de courbe minimal est de 100 m.
La ligne de la Balagne ne comporte que de petits ouvrages d'art et aucun tunnel. Sans traverser la haute montagne, le paysage fait de rudes collines avec une rare végétation n'est pas moins digne d'intérêt, et la longue descente vers la côte moyennant une multitude de courbes en lacets offre des vues saisissantes aux voyageurs. Pendant les derniers vingt-cinq kilomètres jusqu'à Calvi, la ligne est établie à proximité et au-dessus de la côte, se faufilant entre les rochers et longeant des longues plages de sable. Le trafic est peu intense, Calvi étant la seule ville importante et compte moins de six mille habitants. Par contre, la section le long de la côte entre L'Île-Rousse et Calvi fait l'objet d'une desserte renforcée à l'intention des touristes. Ces «trains-tramways de la Balagne» circulent de mai à octobre, avec une fréquence accrue en juillet et août.
Une troisième ligne, s'embranchant à Casamozza sur la ligne principale, desservait à partir de 1888 la plaine orientale jusqu'à Ghisonaccia ; elle fut prolongée en 1930 jusqu'à Solenzara, et atteignit Porto-Vecchio en 1935, portant sa longueur à 130 kilomètres. Suite à de nombreuses destructions d'ouvrages d'arts pendant la Seconde Guerre mondiale, les trains cessèrent de circuler le 8 septembre 1943 entre Folelli - Orezza et Porto-Vecchio. Les travaux de remise en état étant jugés trop onéreux pour une ligne d'aussi faible importance, d'ailleurs fortement concurrencée par la RN 198 au profil assez facile. Seul le tronçon de Casamozza à Folelli - Orezza, d'une longueur de 10,9 km, continua de fonctionner jusqu'au 1er juillet 19532.
Une réouverture partielle est cependant à l'étude.
La constitution du réseau :
En 1855, est lancée l'idée d'un « chemin de fer sardo-corse » reliant Bastia à Bonifacio, en vue de faciliter les relations entre la France et l'Algérie. Il aurait comporté des antennes d'Aléria vers Corte et de Porto-Vecchio vers Sartène et Ajaccio. En 1864, la priorité fut donnée à une liaison Bastia - Ajaccio. Après des études comparant plusieurs tracés, dont un par Aléria, et plusieurs demandes de concession non satisfaites, les sections d'Ajaccio à Mezzana et de Bastia à Corte par Ponte-Leccia sont déclarées d'utilité publique le 15 juin 1878 ; Corte - Mezzana par Vizzavona ne le sera que le 27 décembre 1879, le franchissement du col de Vizzavona par un rail central « système Fell » étant abandonné en faveur du percement d'un tunnel. L'État décide de prendre en main directement la construction de cette première ligne, estimant que le projet ne soit pas suffisamment lucratif pour intéresser le capital privé. La loi du 17 juillet 1879, mettant en application le « plan Freycinet », déclare d'intérêt général les lignes d'Ajaccio à Propriano (66 km), de Ponte-Leccia à Calvi (72 km) et de Casamozza à Bonifacio (150 km). En pleine phase de travaux, le 21 février 1883, une convention est signée entre le ministère et la Compagnie de chemins de fer départementaux (CFD) pour l'exploitation de la ligne en construction et la construction des autres lignes prévues.
Les travaux commencent en 1879 depuis Bastia et Ajaccio, mais les premières sections Bastia - Corte et Casamozza - Tallone (sur la côte orientale) ne sont ouvertes à l'exploitation que le 1er février 1888. Il y a donc déjà trois lignes différentes, mais une reste isolée du reste du réseau pendant les premières six années.
Début 1886, les travaux sont entamés sur la ligne de la côte orientale et celle de la Balagne, sous la direction des CFD. La ligne de la côte orientale est ouverte jusqu'à Ghisonaccia le 17 juin 1888. La ligne de la Balagne, au profil plus difficile, est ouverte le 10 janvier 1889 jusqu'à Palasca et le 15 novembre 1890 jusqu'à son terminus, Calvi.
Sur la ligne centrale, la gare de Vizzavona est atteinte par les trains depuis Ajaccio depuis le 14 juillet 1889, grâce au percement du tunnel de faîte de Vizzavona long de 3 916 m. Or, la construction du principal viaduc qu'est le pont du Vecchio, confiée à la société de Gustave Eiffel, ne commence que fin 1890. Il est livré fin 1892, avant même la fin des travaux de terrassement sur la dernière section de la ligne de Vivario à Corte. Le 9 octobre 1892, n'est donc ouverte que la section de Vizzavona à Vivario, parcourable depuis Ajaccio. Enfin, le 3 décembre 1894, la ligne Bastia - Ajaccio est ouverte à la circulation dans son intégralité, avec l'achèvement du chaînon manquant de Gare de Vivario à Corte (22 km). Le réseau a désormais une extension totale de 297 km.
La CFD ne montre aucun empressement pour poursuivre la construction de la ligne de la côte orientale, supposée de devenir déficitaire dès le départ. Sa nouvelle concession du 1er décembre 1911 oblige toutefois la compagnie d'entreprendre cette construction, prix pour avoir obtenu sa reconduction dans des conditions financières plus intéressantes. Quelques chantiers sont bien lancés avant la Première Guerre mondiale, mais se trouvent rapidement interrompus. Dans les années 1920, les travaux sont entrepris sans y mettre des grands moyens. Le service commercial sur le prolongement de Solenzara peut enfin être inauguré le 15 septembre 1930, et les trains desservent Porto-Vecchio à partir du 21 septembre 1935.
C'est l'apogée du réseau qui atteint son extension maximale de 360 km. La ligne n'atteindra jamais Bonifacio. La ligne d'Ajaccio à Propriano ne sera jamais construite. De surcroît, après des lourds dégâts subis par la ligne de la côte orientale pendant les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale en Corse, celle-ci ferme à tout trafic 8 septembre 1943 au-delà de Folelli-Orezza, et les 10 km restants sont abandonnés dix ans après. Depuis le 1er juillet 1953, le réseau présente donc son extension actuelle de 232 km3,4,5.
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<= Ancien tracé de la côte orientale.