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Travaux de voies en gare de Creel.
Arrivée de l'express.
Train à quai.
Personnages.
La partie tropicale.
Forêt et cactus vers le sud.
Arrivée à El Fuerte.
Alco 2011 Ferromex.
Service à bord.
Cactus.
Plaines et montagnes du sud.
Renouvellement de voies.
Train de marchandises.
Cascade d'Agua Caliente.
Les effets du dénivellement.
Train de marchandises.
Cabooses.
Triple traction.
Croisement.
Croisement.
Ciel d'orage.
Rame à l'arrêt.
Train omnibus.
Arrêt au Divisadero.
Descente amorcée vers le Pacifique.
Croisement avec une rame marchandises.
Canyon du Cuivre.
Régime montagneux.
Boucle hélicoidale ouverte.
Passage d'un Truss bridge.
Descente dans le thalweg
Trois niveaux de voies et pont des eaux chaudes.
Puente Agua Caliente.
Voies avant et après le pont "Agua Caliente".
Trois niveaux près de Puente Agua Caliente.
Wagon couvert.
Passage sur le puente Agua Caliente.
Paysage tropical.
Paysage tropical.
Les montagnes que nous avons quittées.
Paysage tropical.
Travaux de voies.
Sortie de la forêt.
Ombre portée.
Arrêt facultatif.
Notre train est à quai, El Fuerte.
2011 Ferromex.
El Fuerte.
El Fuerte.
El Fuerte.
Remontée vers Creel.
Pénéplaine.
En plein effort.
Passages exposés.
Caboose.
Train de maintenance.
Fau plat.
Passage du pont Agua Caliente.
Pont Agua Caliente passé.
Voie de garage.
Rame marchandises descendante.
Deux niveaux.
Trois niveaux.
Gare et pont d'Agua Caliente.
Trois nioveaux.
Belle courbe du pont métallique d'Agua Caliente.
Thalweg partagé.
Gare de Temoris.
Caboose et citerne.
Véhicule mixte d'inspection.
Deux niveaux.
PAN non gardé.
Rame marchandises à Bahuichivo.
Caboose de service.
Ventes ambulantes.
Croisement à Bahuichivo.
En voyage…
Arrivée à Creel.
Chemin de fer de Chihuahua al Pacifico, Mexique
Des vastes étendues désertiques truffées de cactus à la côte bordée par l'océan Pacifique, le Chihuahua Pacifico (ou « Chepe ») traverse des paysages de légende et des terres chargées d'histoire(s). Ce train, désormais unique au Mexique à transporter des passagers, quitte tous les matins à la même heure la gare de Chihuahua (Nord), située au cœur d'une région qui reste célèbre pour ses immenses ranchs (Chihuahua est la capitale des cow-boys mexicains) et sa communauté de mennonites, membres de la secte fondée au XVIe siècle par le Hollandais Menno Simons. Fuyant le vieux continent dans les années 1920, ces Européens, qui vivent encore à ce jour en autarcie, se virent octroyer dans la région des bouts de désert qu'ils transformèrent en oasis où poussent aujourd'hui champs de blé et arbres fruitiers.
Un peu plus loin, le Chepe pénètre dans la région du Copper Canyon (le canyon du cuivre), constitué d'un réseau de gorges profondes taillées par les rivières. Le site est quatre fois plus grand que le Grand Canyon du Colorado. C'est là que les Indiens Tarahumaras trouvèrent refuge pour échapper aux colons espagnols et au travail forcé dans les mines. Ils sont encore quelques dizaines de milliers, disséminés dans la nature, à vivre dans des grottes ou des cabanes installées au fond des canyons ou sur les plateaux. Quelques-uns ont succombé à l'appel de la modernité. Le voyageur du Chepe en croise à Creel, étape touristique à mi-chemin entre Chihuahua et Los Mochis. Après avoir quitté ce décor de film, le train poursuit sa route vers la côte qu'il finit par atteindre dans la nuit.
Quant à la ligne en elle-même, elle fut le rêve d'Albert Kinsey Owen. Venu de l'Indiana en 1871 ce « socialiste » américain avait amené sa petite communauté (fondée sur le partage et l'égalité) dans la baie d'Ohuira. Peu convaincu par la vie en autarcie, il entreprit la construction d'un chemin de fer pour relier les siens à leur mère patrie. Décimé par la maladie, son petit groupe finit par abandonner le chantier après quatre années. Plusieurs concessions furent accordées par la suite, sans que la ligne n'avançât d'un pouce. Ce n'est qu'à partir des années 1940 que l'État reprit sérieusement les choses en main pour achever, en 1961, une ligne de 640 km entre la côte Pacifique et Chihuahua.
Cette ligne mythique est désormais exploitée par deux trains quotidiens. Le Primera Express, luxueux, confortable et donc cher quitte Chihuahua ou Los Mochis à 6 h du matin. Arrivée 14 heures plus tard au terminus. Le billet en clase economica (départ à 7 h) coûte deux fois moins cher, mais le trajet est plus long (16 heures environ), car il dessert les 35 gares de la ligne, contrairement au Primera Express qui ne s'arrête qu'une douzaine de fois. Pour voyager à bord de ce train mythique, il est généralement conseillé de faire le voyage entre Los Mochis et Chihuahua (et non l'inverse) pour découvrir les somptueux canyons aux plus belles heures de la journée. Pour plus d'infos concernant les tarifs et les horaires, consultez le site du Chepe. Creel et El Fuerte méritent un arrêt de deux jours.